Restaurant gastronomique Incantare

Une cuisine mainte fois primée et un régionalisme plein de saveurs près du lac de Constance.

Pour le Gault&Millau, Bernadette «Lisi» Lisibach fait partie de la crème de la crème de sa profession en Suisse orientale. Ce qui n’a rien d’étonnant d’ailleurs puisque, du mardi au samedi, on sert des merveilles au Neue Blumenau, sous l’égide de cette Lucernoise d’origine. Un roulé de sandre du lac Majeur, par exemple, accompagné de fenouil, citronnelle, gingembre et gelée d’absinthe, tel qu’il est proposé au menu «Blumenau». Ou des brochettes de poulet de Suisse orientale sautées avec leur salade de haricots variés. Comme on peut le constater, au Neue Blumenau, le régionalisme n’est pas un vain mot. De nombreux ingrédients proviennent de la région, voire même du jardin du restaurant. Différents menus sublimes sont proposés, avec un nombre de plats au choix. Et bien entendu, le chef de service conseille volontiers à ceux et celles qui le souhaitent les vins qui accompagneront à merveille chaque mets. La cave bien fournie compte plus de 400 vins exceptionnels qui n’attendent que d’être savourés. Ce restaurant est idéalement situé pour combiner un grand moment culinaire à une promenade au bord du lac de Constance, situé à quelques minutes en voiture du Neue Blumenau.

neueblumenau​.ch

On n’est jamais aussi bien que chez soi, ce qui est d’autant plus vrai en cette période de coronavirus aux strictes règles de distanciation. En raison des sages mesures de précaution que nous devons suivre, ce proverbe est redevenu étonnamment actuel et peut se décliner agréablement. Pourquoi en effet ne pas faire preuve d’audace et se laisser guider par la bonne humeur plutôt que de se résigner ou de se laisser envahir par la peur? Pourquoi ne pas en profiter pour redécouvrir toutes les possibilités que nous offre notre intérieur et peut-être découvrir également que l’on ne mange jamais aussi bien que chez soi? Cela vaut la peine de tenter l’expérience. Or, une telle expérience n’implique pas automatiquement un premier contact compliqué avec des ingrédients et ustensiles inconnus ni un apprentissage risqué par la pratique, comme nous le prouvent notamment trois bons génies – trois grands chefs d’Autriche, d’Allemagne et de Suisse. Depuis des années, Heinz Reitbauer, Tanja Grandits et Johann Lafer partagent leur expertise culinaire avec leurs clients et lecteurs dans des livres de cuisine rédigés avec amour et aux explications extrêmement détaillées. Des recettes dans lesquelles le régional et la cuisine du monde, les plats traditionnels et l’innovation, la continuité et le renouveau ne s’excluent pas et sont au contraire des sources d’inspiration.

Trois bons amis se sont découvert une passion pour le caramel au beurre salé et le mettent en pots.

Quel morceau de bravoure! Le trio suisse «Trois Bon» installé à Schaffhouse, non loin de la frontière, n’a pas eu besoin de cape et d’épée pour relever ce défi, il lui a suffi pour commencer de quelques ustensiles de cuisine standards. Pourtant, comme s’il s’agissait d’un épisode des «Trois Mousquetaires», d’une de leurs aventures à La Rochelle, c’est en France, sur la côte atlantique, qu’a commencé leur histoire, plus exactement sur un marché hebdomadaire du Cap Ferret en 2011. C’est là en effet que le jeune designer Florian Fröhlich a goûté pour la première fois de sa vie cette spécialité bretonne qu’est le caramel au beurre salé. Un vrai bonheur gustatif! Il n’y a pas à dire, ce caramel surpassait de loin son pendant salé au beurre local. Fondant en bouche, il chatouillait les papilles et pouvait se consommer de multiples façons – en pâte à tartiner, sur des crêpes, pour agrémenter un yaourt, un café et des fromages doux, ou pur tout simplement.