Restaurant avant-gardiste

La cuisine orientale enthousiasme par la multitude de ses saveurs – en Suisse comme ailleurs.

’est à Rudyard Kipling, célèbre auteur du «Livre de la jungle», que l’on doit ces lignes devenues tout aussi légendaires: «L’Est est l’Est, et l’Ouest est l’Ouest, et jamais ils ne se rencontreront.» Plus d’un siècle plus tard, on pourrait à bien des égards prouver le contraire à ce grand écrivain. En effet, la marche triomphale de la cuisine orientale à travers l’Europe a désormais atteint la Suisse où, à côté de la cuisine locale, on a longtemps privilégié la cuisine italienne ou française. On s’en réjouit, car dorénavant, sur le territoire helvétique, des plaisirs gustatifs incomparables ne demandent plus qu’à être découverts: menthe marocaine et falafels israéliens, taboulé libanais et brochettes d’agneau persanes agrémentées de yaourt nature et de graines de grenade, sans oublier toutes ces délicieuses pâtisseries turques à base de pâte filo arrosées de miel et autres douceurs – du baklava aux loukoums à la pistache roulés dans des pétales de rose. 

Autant de bonnes raisons de se précipiter dans ces restaurants suisses où l’Orient enchante nos papilles. Au Lokma, par exemple, situé à Wädenswil, sur l’idyllique rive est du lac de Zurich. On peut y déguster cette emblématique salade de boulgour dans une ambiance chaleureuse – un met également proposé en version végane – et ces boulettes de viande hachée appelées köfte, préparées également en version végane avec des lentilles rôties. Les amateurs de viande ne doivent cependant pas renoncer aux plaisirs carnés: aux légumes saksuka servis dans une fine et délicate galette de pain vient se joindre une brochette de bœuf – avec ou sans couscous, selon les envies –, le tout accompagné d’une bière Efes ou d’un généreux vin rouge d’Anatolie.

L’Eatrenalin – une expérience gastronomique multisensorielle unique à l’Europa-Park de Rust.

Un restaurant avant-gardiste qui s’adresse à tous les sens et invite à voyager dans des univers sans pareil – telle est la vision de Thomas Mack (co-gérant de l’Europa-Park) et de l’expert en gastronomie Oliver Altherr. Il doit son nom «Eatrenalin» à la contraction des mots anglais «eat» (manger) et «adrenalin», une composition prometteuse qui souligne le côté exceptionnel des expériences proposées. Derrière ce nom se cache un concept ultramoderne mêlant chaises roulantes, intelligence artificielle, médias virtuels et haute cuisine, et hébergé dans un bâtiment à la silhouette futuriste. Ce nouveau restaurant est situé juste en face de l’univers aquatique «Rulantica», à côté de l’hôtel «Krønasår» – l’idéal si vous faites un séjour dédié à l’aventure à l’Europa-Park. Ce restaurant unique au monde ouvrira ses portes dès l’automne 2022. On peut toutefois réserver les expériences de l’Eatrenalin depuis l’été 2022.

eatrenalin​.de

Quand on ouvre un atelier de torréfaction dans une ville bilingue telle que Bienne, une question fondamentale se pose: quel nom lui donner? Afin de ne pas avoir à trancher entre le français et l’allemand, Fernanda Bergmann et Guy Perrenoud ont choisi «café» en espéranto: «Kafoj», c’est le nom de leur café-boutique situé ruelle de l’Église au cœur de la vieille ville de Bienne. Au centre de cette ancienne boutique de fleurs trône le comptoir avec ses ustensiles à café, ses mélanges maison, ses infusions de feuilles de café et ses confiseries. C’est là que, pour les dégustations, Guy Perrenoud sert huit cafés différents dans de petites tasses à expresso. Pour expliquer les arômes spécifiques, il se réfère à la roue des arômes accrochée au mur de l’établissement, une représentation graphique utilisée à l’origine pour les dégustations de vins. Dans leur atelier, les propriétaires torréfient de petites quantités de grains de café de qualité supérieure issus de l’agriculture biologique et du commerce équitable et créent ainsi leurs propres cafés aux saveurs variées. Pour les amateurs de café et ceux qui souhaitent le devenir.

kafoj​.ch