La précision suisse

Gil Roman est danseur et chorégraphe par passion. Et c’est avec la même passion qu’il se consacre au Béjart Ballet Lausanne, compagnie de renommée mondiale dont il est le directeur artistique. Ce Français a su préserver l’œuvre de Maurice Béjart tout en enrichissant inlassablement le répertoire de la troupe. Mieux que personne, Gil Roman sait qu’il faut travailler dur pour réussir. Et il est extrêmement fier de sa compagnie.

Francis Kéré, lauréat du prix Pritzker, construit sa vision d’un monde meilleur pour l’humain et la nature.

«Tout le monde mérite la qualité. Tout le monde mérite le luxe et tout le monde mérite le confort. Nous sommes liés les uns aux autres et les préoccupations en matière de climat, de démocratie et de pénurie nous concernent tous», c’est par ces mots que Francis Kéré définit l’idée qu’il se fait de l’architecture, du design et du monde. La durabilité et la justice sociale sont les piliers du concept de l’architecte burkinabé qui implémente sa vision dans les bâtiments qu’il réalise. Ses écoles, établissements de santé et logements répondent parfaitement aux besoins des populations et, s’ils sont en soi des œuvres d’art, ils se comprennent avant tout comme des espaces adaptés à la vie locale – avec à la base un engagement social et l’utilisation ingénieuse de matériaux régionaux. Un signe fort qui nous montre comment l’architecture peut changer la société et une approche qui a été récompensée cette année par le prix Pritzker. «Francis Kéré est un pionnier de l’architecture – durable pour la terre et ses habitants – dans des pays où la pénurie est extrême. Il est à la fois architecte et serviteur, améliorant la vie et l’expérience d’innombrables citoyens dans une région du monde parfois oubliée», a déclaré Tom Pritzker lors de la présentation de la décision du jury.

L’actrice de cinéma et de théâtre Vera Flück nous propose ses suggestions culturelles très personnelles.

Vera Flück est née en 1994 à Berne. Elle a grandi à Schwarzenburg et à Berne, et a terminé en 2012 une formation d’assistante en soins et santé communautaire au Inselspital, Hôpital universitaire de Berne. Elle a ensuite brièvement travaillé dans le domaine de la santé, a obtenu la maturité professionnelle et a fait un séjour linguistique de quelques mois à Londres avant de s’installer à Munich en 2014 et de se consacrer au théâtre. D’août 2014 à juillet 2018, elle a étudié l’art dramatique à l’école Otto Falckenberg de la ville. Durant ses études, elle a joué en tant qu’intermittente au Kammerspiele de Munich, notamment dans les productions «Le Petit Zachée mon Cinabre», «Baril de poudre» et «Le Bus». Après avoir obtenu son diplôme en 2018, elle a intégré la troupe du Schauspielhaus de Zurich pour la saison 2018/2019. Elle y a incarné le rôle du chat Maurizio di Mauro dans la pièce pour enfants et famille «La Satanormaléficassassinfernale Potion du professeur Laboulette» de Michael Ende, première production à laquelle elle a participé en tant que comédienne permanente. En 2019/2020, elle a joué dans différents théâtres en tant qu’intermittente.

En plus de monter sur les planches, Vera Flück travaille aussi régulièrement pour le cinéma et la télévision. On peut la voir notamment dans les films «Bruno Manser – La voix de la forêt tropicale», «Comme si de rien n’était», «Moscou aller simple!» ainsi que dans les séries «Je t’aime, je te trompe» et «Le croque-mort». Elle interprète en outre le personnage d’Alva dans les épisodes de la série radiophonique policière «Tatort» diffusés sur Radio Suisse. Depuis la saison 2020/2021, elle fait partie de la troupe permanente du Theater Basel. Dans cet entretien, elle nous propose ses suggestions culturelles très personnelles.

Quel est le prochain livre que vous prévoyez de lire?
«Dans le palais des miroirs» de Liv Strömquist.

À quelle chanson associez-vous des souvenirs particulièrement agréables?
À ma chanson favorite: «Moonshine Got Me» de Daniel Norgren.

À votre avis, quel film devrait-on avoir vu au moins une fois dans sa vie?
«Mme Doubtfire». En général, je trouve que les films avec Robin Williams sont ce qu’il y a de mieux pour pleurer. Et j’aime bien pleurer. Ça libère. 

Quel événement culturel attendez-vous avec le plus d’impatience?
Orchestra Baobab le 27 août au Moods, à Zurich.

La culture, c’est pour moi…
Vivre ensemble un moment exceptionnel.

Actuellement, Vera Flück est à l’affiche du film «Sunshine Acid» sorti en 2021. Elle joue également dans différentes productions, dont «Oncle Vania», «Le dernier coup de sifflet» et «Les Physiciens», au Theater Basel.