Avec « Young Fish » et « Under the Sea », la jeune designer Sofia Lyngaard Normann apporte sa propre histoire à l’univers des bijoux d’Ole Lynggaard. D’où vient son inspiration et pourquoi elle a transformé une pieuvre en bague, elle le révèle dans le talk.
Si ses yeux rivalisent avec la collection, Sofia Lynggaard Normann est en train de parler de ses premières œuvres. Enthousiaste, sympathique et rafraîchissante, elle présente ses toutes nouvelles pièces maîtresses et donne un aperçu passionnant de l’histoire derrière « Young Fish » et « Under the Sea ». Elle a parlé à moments de nouveaux départs, de l’ambiance de la plage et de ses animaux préférés.
« Young Fish » et »Under the Sea » sont les noms de vos premières collections de bijoux. Qu’est-ce qui vous a inspirée ?
En 2016, j’ai passé un an en Australie dans une famille d’accueil et j’y ai encore une fois découvert la mer sous un tout nouveau jour. Au Danemark, nous avons aussi la mer, mais c’est différent. En Australie, j’ai également passé mon brevet de plongée et j’ai découvert le monde sous-marin sous un jour nouveau. Sous l’eau, on est complètement focalisé, on se concentre uniquement sur sa respiration et on remarque chaque détail. Les poissons, les motifs organiques sur le fond de sable, les coraux. Tout cela m’a fasciné et j’ai essayé de mettre tous ces détails dans mes collections. De manière ludique, avec beaucoup de plaisir. C’est ainsi que sont nés les premiers dessins de Young Fish.
Quelle est pour vous la signification du dessin de « Young Fish » ?
Chaque bijou est là pour raconter la propre histoire de celui ou celle qui le porte. Pour moi, « Young Fish » raconte ma propre histoire. Les grands yeux, la forme organique, la perle flottante. Tout cela représente pour moi mon séjour en Australie et aussi l’éveil de ma propre inspiration, de ma propre histoire. J’ai grandi avec le grand héritage d’Ole Lynggaard , l’opinion de ma mère et de mon grand-père compte beaucoup pour moi. J’ai donc naturellement voulu poursuivre dans cette voie de l’entreprise familiale, même si cela ne m’a jamais été demandé. J’ai donc fréquenté pendant deux ans une école renommée où j’ai appris le design avec des matériaux durs. Mais pendant cette période, j’ai perdu ma muse pour le dessin, qui est ma véritable passion et qui stimule ma créativité. J’ai donc quitté cette école et j’ai étudié le design graphique à Londres. Ce fut pour moi comme un coup de fouet.
Et c’est de là que sont nés les premiers dessins ?
Exactement. J’ai d’abord travaillé les formes avec de la cire. J’aime travailler avec de la cire ou de l’argile pour voir et ressentir le processus de conception. J’ai montré ces premières ébauches à ma mère, Charlotte Lynggaard, et elle m’a donné toutes les possibilités de concrétiser cette vision avec les orfèvres de l’atelier de la maison. Je suis très reconnaissante de cette possibilité ! Et c’est à partir de là que les autres bijoux de« Under the sea » ont été créés, étape par étape. C’était vraiment amusant de créer cette collection. Cela a pris cinq ans, nous avons peaufiné chaque détail et le résultat me fait vraiment plaisir. C’est une collection qui se combine très bien.
Vous avez déjà créé des vêtements avec votre mère Charlotte Lynggaard pour le grand jubilé d’Ole Lynggaard. Quelle est son influence sur votre travail ?
Ma mère est une grande source d’inspiration pour moi ! Elle me laisse toute liberté et j’ai tant à apprendre d’elle. Nous avons conçu ensemble des vêtements pour le grand jubilé, ce qui était merveilleux. J’y ai également présenté les motifs de la collection « Under the Sea » sur des tissus. Ce travail m’accompagne vraiment depuis longtemps et avec beaucoup de plaisir.
L’une de vos pièces maîtresses est une bague en forme de pieuvre. Qu’est-ce que cela signifie ?
Les pieuvres sont mes animaux préférés ! Leur forme et leur comportement sont tout simplement uniques. J’adore le film « Mon professeur, la pieuvre ». Un cinéaste de la nature se lie d’amitié avec une pieuvre. C’est merveilleux ! C’est pourquoi j’ai été particulièrement heureux de créer cette double bague. C’est une pièce unique et vraiment spéciale.
Quels sont vos rêves pour l’avenir ?
Je souhaite pouvoir continuer à créer sans pression, avec beaucoup de joie et de créativité. Et ainsi, je l’espère, inspirer de nombreuses personnes. Une dame a par exemple acheté « Young Fish » pour fêter son passage à l’indépendance. De tels moments m’émeuvent et me font extrêmement plaisir.
Merci beaucoup pour cet entretien !
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