Ce qui captive actuellement le monde de l’art – compte rendu de l’édition 2022 de la foire Art Basel.
«Enfin, Art Basel est de retour!» C’est ce qu’ont dû penser cette année de nombreux Bâlois et fans d’art du monde entier lorsqu’à la mi-juin, après les annulations et reports des années précédentes, la plus grande foire d’art du globe a pu à nouveau se dérouler.
Selon le directeur de la foire Marc Spiegler, Art Basel s’est efforcée pour cette édition d’intégrer les crises actuelles et les préoccupations sociopolitiques dans la thématique artistique tout en veillant à réduire la consommation de CO2 de la foire pour contribuer à la protection climatique. À cette fin, Art Basel a adhéré en 2021 à la Gallery Climate Coalition qui s’est fixé pour objectif d’établir des directives de durabilité environnementale adaptées au secteur de l’art et de définir les mesures à prendre afin d’arriver à une utilisation optimale et écologique des ressources.
Parallèlement, Art Basel s’est donné pour devise d’aller toujours plus loin, de voir toujours plus grand, d’atteindre les sommets et n’hésite donc pas à s’étendre. Après avoir lancé des manifestations sœurs à Miami et à Hong Kong, territoire controversé en raison des fortes restrictions de la liberté d’expression, Art Basel se tourne vers Paris où une foire se déroulera en octobre sous son égide.
Unlimited
Dans la halle du rez-de-chaussée, on a pu découvrir des installations et peintures de très grandes dimensions regroupées sous le titre «Unlimited», l’accent étant principalement mis sur les œuvres d’artistes établis. Giovanni Carmine, directeur de la Kunst Halle Sankt Gallen et commissaire de cette exposition, a également enregistré un guide audio informatif sur les œuvres d’art présentées – guide que l’on peut écouter ici.
À peine franchi le seuil du bâtiment, les visiteurs étaient accueillis par les «Personal Uniforms» d’Andrea Zittel. Ces vêtements, réalisés notamment en feutre ou au crochet, sont fabriqués par le corps pour le corps. L’artiste s’interroge sur les moyens de se libérer des exigences du marché capitaliste et propose de s’en affranchir en se restreignant personnellement.
«Slow Fresh Fount» de Susan Philipsz est également une œuvre fascinante. L’artiste a installé de petits haut-parleurs sur des barils de pétrole noirs standard. Des sons bruts qu’elle a produits et enregistrés avec sa propre voix sont alors diffusés dans les barils par les haut-parleurs.
Ces sons sont dérivés de «Slow, Slow Fresh Fount» de Ben Jonson, poème dans lequel Écho, nymphe de la mythologie, déplore la mort de Narcisse. Les barils sont répartis dans l’espace de telle sorte qu’ils semblent s’interpeler les uns les autres. Susan Philipsz travaille sur le son et l’espace, mais on comprend vite que ces thèmes sont associés à un système narcissique axé sur le pouvoir et l’exploitation coûte que coûte des ressources.
Galeries & parcours
En plus de cette exposition, 289 galeries de 40 pays ont montré les œuvres des artistes qu’elles représentaient, et enregistré dans ce cadre des ventes records. En tête du classement, Hauser & Wirth, à qui la vente de «Spider» de Louise Bourgeois a rapporté pas moins de 40 millions de dollars. Outre cette vente exceptionnelle, la galerie a eu le plaisir de réaliser d’autres ventes de plusieurs millions, comme celle de l’œuvre sur papier d’Arshile Gorky qui a changé de mains pour 5,5 millions de dollars. David Zwirner a également conclu une vente exceptionnelle et cédé une installation lumineuse de Felix Gonzalez-Torres à un heureux collectionneur pour 12,5 millions de dollars.
Tous ceux qui n’avaient pas le budget correspondant et qui voulaient voir de Bâle autre chose que la halle de la foire ont pu admirer de nombreuses œuvres d’art sur le parcours qui leur était proposé – avec description et guide sympathique sur place. Tomber un peu amoureux de Bâle à cette occasion était compris dans la visite et ne coûtait rien. Ainsi a‑t-on pu admirer dans la vieille ville une sculpture de Puppies Puppies sur le thème du transgenre ou une peinture de .… exposée dans la plus ancienne forge de la ville encore en activité.
Comme toujours, la foire Art Basel était accompagnée de conférences et d’expositions organisées dans de nombreuses galeries à travers la ville, avec entre autres un accrochage des clichés du grand photographe italien Marcello Gepetti… que nous vous ferons découvrir bientôt de plus près sur moments.ch.
Haute tension à Zurich
Starry, Starry Night
25. janvier 2021
Le langage de la pensée
En bonne et due forme: la neuroscientifique Manuela Macedonia nous parle de l’amour, de la vie, de l’apprentissage et nous explique pourquoi notre cerveau a besoin d’être mis en jambes.
Il n’y a guère d’organes aussi complexes et polyvalents que le cerveau. Centre de commande de nos pensées, sentiments et souvenirs, c’est lui qui détermine notre vie, de notre bien-être à nos performances – sans jamais s’arrêter et avec une incroyable vélocité. Ce rythme effréné caractérise également le travail de Manuela Macedonia. Toujours joignable, où qu’elle se trouve, cette neuroscientifique réputée ne reporte jamais rien au lendemain. La rapidité est de mise chez elle, y compris la vitesse d’élocution. Résultat: ses travaux de recherche sur le cerveau ont permis bon nombre de formidables avancées. Cette Italienne d’origine se consacre depuis des années à une question majeure: comment l’être humain apprend-il? Et elle sait quelle est la meilleure méthode pour apprendre les langues étrangères, mais aussi pourquoi le sport prévient la démence sénile. Les connexions entre l’activité physique et le cerveau sont un sujet de recherche au potentiel considérable. La neuroscientifique ne se lasse d’ailleurs pas de souligner l’impact important du mouvement sur la performance cérébrale – que ce soit chez l’enfant, l’adolescent, l’adulte ou le senior. Dans cet entretien, elle nous explique pourquoi elle court pour stimuler sa mémoire et pourquoi, d’un point de vue purement neuroscientifique, les régimes ne peuvent pas fonctionner.
03. septembre 2021
Bien dit
Le 8 septembre est la Journée internationale de l’alphabétisation – quelques faits et chiffres intéressants sur les langues.
Forever Young
Des chefs‑d’œuvre de la peinture impressionniste resplendissent d’une jeunesse éternelle au musée Langmatt.
En 1984, le groupe berlinois «Alphaville» prenait d’assaut les hit-parades à travers le monde avec son tube «Forever Young». Les chefs‑d’œuvre de la peinture impressionniste du musée Langmatt sont tout aussi impérissables. Avant que le musée ne ferme pour rénovation entre 2024 et 2025, l’accrochage Forever Young présente encore une cinquantaine de tableaux impressionnistes français jusqu’au 10 décembre 2023. D’autres œuvres capitales de Corot et Boudin, des vedute vénitiennes et des donations de tableaux réalisés par des artistes contemporains triés sur le volet viennent compléter l’exposition. Mais le musée n’expose pas que des peintures, on peut également y admirer des meubles d’époque et de précieux vases et tapis dans une somptueuse mise en scène qui nous renvoie une image vivante de la vie des deux collectionneurs Sidney et Jenny Brown. Les anciens propriétaires de la villa qui abrite le musée, construite il y a 120 ans, ont commencé particulièrement tôt à collectionner de l’art. La plupart de ces œuvres ont été acquises entre 1908 et 1919, alors que l’impressionnisme français était encore de l’art contemporain. De nombreux noms connus sont représentés, notamment Cassatt, Cézanne, Degas, Gauguin, Monet, Pissarro, Renoir et Sisley. Aujourd’hui, la collection Langmatt compte parmi les plus importantes collections impressionnistes privées d’Europe. Durant la période de fermeture du musée, les œuvres partiront en tournée pour des expositions temporaires et seront accrochées dans d’importants musées de Suisse romande, d’Allemagne et d’Autriche.
Travel — janvier 2024
Rêves de voyage 2024
Voyages spectaculaires, hôtels hors norme – voici les plaisirs qui nous attendent en cette nouvelle année.
Style — mai 2021
Pour les golfeus stylés
Si vous êtes à la recherche de quelque chose de spécial pour golfeurs, vous êtes à la bonne adresse.
— septembre 2022
La naissance de l’Afrique du Sud
Après des années de lutte pour la liberté, la fin de l’apartheid fut un véritable séisme politique.
